The Animals Observatory
interview
Laia Aguilar
racontez-nous la genèse de la marque… pourquoi est-elle si différente?
J’ai rencontré Jan Andreu, mon partenaire chez The Animals Observatory lorsque j’ai quitté Bobo Choses ; la marque que j’ai créée et où j’ai exercé la fonction de Directrice Artistique pendant 7 ans. Ce moment fût très intense, à la fois triste et joyeux. Jan Adreu est un businessman hors du commun, rationnel et intuitif. Il gère la partie commerciale de la marque tandis que je m’occupe du côté créatif. De nombreuses marques ont aujourd’hui un style similaire à celui que j’ai développé chez Bobo. J’imagine que cela a aidé à créer un buzz autour de The Animals Observatory. C’est un honneur, un challenge, une responsabilité et un cadeau. Cela me rend heureuse et me fait sentir plus vivante que jamais.
Qu’avez-vous voulu créer avec the Animal Observatory ? Quelles sont les valeurs de la marque, son univers…
L’univers de l’enfance est infini. J’ai beaucoup de respect pour leur instinct, leur habileté à questionner le monde des adultes avec autant de rationalité et de fantaisie. J’aimerais que The Animals Observatory reflète cet instinct et que les enfants se reconnaissent à travers la marque et ses designs. J’aimerais aussi que les parents se souviennent de l’enfant qu’ils étaient lorsqu’ils voient leur enfant habillé en The Animal Observatory. Je me suis toujours souvenue de cette phrase d’Antoine de Saint-Exupéry dans Le Petit Prince « Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants, mais peu d’entre elles s’en souviennent ». Il y a certaines choses que nous ne devrions jamais oublier.
On sent justement une vraie réflexion sur ce que doit être un vêtement pour enfant, (notamment avec le manifesto the Animal Observatory très drôle), d’où vient cette créativité et cette philosophie ?
Je continue de voir la vie à travers les yeux d’un enfant. Et cela encore plus depuis que je suis devenue maman. Cela me semble impossible de penser à la vie sans dessins, ni illustrations, photos, peintures ou moments inspirants. Ma capacité à imaginer reste toujours en éveille.
De quoi êtes-vous la plus fière dans cette collection ?
Ce dont je suis la plus fière est d’avoir trouvé un style différent de celui que j’ai développé chez Bobo Choses. Il est important de se renouveler, autrement, vous courrez le risque de devenir ennuyeux. Et si vous êtes ennuyeux, vous finissez également par ennuyer les autres. La mode est similaire à la technologie ou à la science sur ce point : si vous souhaitez devenir premier dans votre secteur, il faut constamment vous réinventer. C’est un challenge. Je suis également très fière de l’équipe qui m’entoure. Ce sont d’extraordinaires professionnels qui croient en moi et qui ont su créer quelque chose de très important : une nouvelle perspective pour enrichir la mode enfants du monde entier.
Quelles sont vos inspirations pour cette première collection ?
La symétrie dans les films de Jacques Tati, les illustrations sur les boîtes d’allumettes africaines, les meubles de Charlotte Perriand ou encore les couleurs de Serge Poliakoff….
Quelles sont vos « petits secrets de fabrication », comment travaillez-vous ?
Je n’ai pas vraiment de secret créatif. Je travaille toute la journée car c’est ma manière de vivre : chercher la beauté. Je crois que le point clé est d’être passionnée par ce que l’on fait. Hier, par exemple, mes enfants et moi étions en train de peindre à la craie, la rue dans laquelle nous vivons. Cela m’a inspiré quelques idées que j’aimerais développer.
Un rêve ?
Mon rêve, c’est mon présent : je vis à la campagne avec ma famille, entourée de mes amis, de la forêt et de beauté. Je me dévoue corps et âme à un travail que j’aime. Il est important d’avoir des rêves réalisables pour lesquels il faut se battre. Il y a quelques années, mon mari et moi avions fait une liste de 10 rêves que nous voulions réaliser. Nous avons déjà réalisé 8 d’entre eux et nous sommes sur le point d’en réaliser un de plus : construire notre propre maison.
Et smallable dans tout ça ?
J’ai toujours été reconnaissante envers Smallable de m’avoir soutenue quand je n’étais pas connue. Ceci est également un exemple de ce que je mentionnais plus tôt : Smallable est passionné par son travail et cela ne passe pas inaperçu. De mon point de vue, ceci est aussi un exemple d’un bon management. C’est un succès que nous tous célébrons.
Donnez-nous quelques bonnes adresses, secret spots en catalogne ?
Je vis en Ampurdan, ce qui est un aperçu de ce que l’on peut voir de mieux en Catalogne. Aucun paysage n’est plus beau qu’une forêt de pins embrassant la mer Méditerranée. Je conseille de se balader près de la mer vers Sant Marti d’Empuries et de visiter le musée archéologique qui inclut des merveilles de la culture gréco-romaine. Ensuite, pour un déjeuner, vous pouvez aller au restaurant El Pebre, à Bascara, j’y déjeune toutes les semaines. Je vous recommande également de découvrir le Cap de Creus, où vous pouvez sentir le tramuntana (un vent du nord de la région) qui façonne de manière remarquable la roche. Ce sont deux endroits opposés de la belle région où je vis.
Retrouvez la collection de The Animal Observatory sur Smallable en ligne et dans notre concept store Parisien au 81 rue du cherche-midi - 75006 PARIS.
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