INSPIRATION
Margaux De Fouchier
Trente ans et déjà plusieurs vies. Photographe, auteure-compositrice-interprète, directrice artistique, mais pas que... Margaux de Fouchier est aussi une joyeuse poète du quotidien. Elle fait partie de cette génération créative et touche-à-touche qui tient à tout, sauf rentrer dans les clous.
Sur les réseaux sociaux, la Franco-Américaine capture un rayon de soleil, dévoile son envie du moment, décrit ses coups de cœur littéraires, s’amuse d’un rien. Elle y crée des ponts entre la musique, la photo, la mode, l’art et le design. Aujourd’hui, elle sort son nouvel album Disconova : une ré-interprétation des plus grands tubes disco façon Bossa Nova. Rencontre solaire.
QUEL EST TON PARCOURS MARGAUX ?
« J’ai un parcours très hétéroclite qui reflète bien la diversité de mes envies, de mes passions. J’ai commencé par des études de photographie. Puis en 2013, j’ai fait mes premiers pas dans la musique avec mon album Instantanés produit par Universal en français, et un second projet, cette fois-ci auto- produit en anglais. Puis en 2019, j’ai intégré Vestiaire Collective comme Head of Social, et aujourd’hui, je suis freelance pour combiner mes différentes envies, notamment chez Maison Matisse, Cotton Bird ou encore la nouvelle marque Bien Paris. »
© Alix De Beer
© Maison Matisse
© Maison Matisse
COMMENT ARRIVES-TU À CONCILIER TOUS CES MONDES ?
« Mon expérience m’a appris à ouvrir le champ des possibles, quitte à ne pas rentrer dans une case. Musique, photographie, design, gourmandises en tous genres... Tout cela vient mettre une pagaille organisée dans mes pensées. Il est possible de tout faire, je pense, et de le faire avec le cœur. »
© Alix De Beer
TON DERNIER PROJET ?
« Huit ans après la sortie d’Instantanés, je reviens avec un nouvel album : Disconova, une compilation de ré-interprétations des plus grands tubes disco façon Bossa Nova.
Revisiter des classiques sur lesquels nous avons grandi, chanté, dansé depuis toujours, c’est un sacré défi... Tout décortiquer pour recréer des morceaux solaires en y restant fidèle, en apportant une délicatesse acoustique, cela a été un travail fastidieux mais incroyablement joyeux. C’était aussi une façon de me raconter à travers des histoires et des mélodies sans me mettre totalement à nue. »
© Adeline Mai
LE FIL ROUGE DE CET ALBUM ?
« Le soleil. J’essaye de le distiller au sein de mes créations, de la photo à la chanson, en laissant ma créativité dériver au gré des rencontres, de mes inspirations et de mes envies. Le résultat est surprenant, empreint d’une légèreté assumée teintée de second degré, pour faire voyager et transporter au soleil, été comme hiver. »
© Adeline Mai
© Adeline Mai
OÙ TRAVAILLES-TU ?
« Je ressens une joie et une reconnaissance infinies de pouvoir poser mon bureau un peu partout et d’avoir l’opportunité de voyager, rencontrer, déguster, m’émouvoir, m’émerveiller, m’inspirer.
Mais n’oublions pas qu’il y a les images que l’on voit sur Instagram et la vraie vie. Je travaille aussi principalement de chez moi, et je ne montre pas les heures passées derrière mon ordinateur ou au téléphone.
Faire la part des choses, trouver le bon équilibre, le juste milieu, l’harmonie : c’est un travail en soi(t) que je m’évertue à faire tous les jours avec l’aide bienveillante de ceux qui m’entourent. »
© Margaux de Fouchier
UN PROJET QUE TU AFFECTIONNES PARTICULIÈREMENT ?
« Bien Paris que je suis depuis sa genèse et qui vient de sortir sa première pièce. Cette nouvelle marque déconstruit les codes du marché de la maison et offre une alternative à la « fast furniture » en vous proposant de co-créer des produits dont vous êtes à l’origine, que vous désirez vraiment et dont vous avez besoin. »
© Bien Paris
LES PIÈCES DESIGN DONT TU RÊVES ?
« La table DC 1908 de Vincenzo De Cotiis, les fauteuils Multilaque Black de Pierre Augustin Rose ou encore la chaise Opposite du studio barcelonais Six N. Five Objects. »
La table DC 1908 de Vincenzo De Cotiis
Fauteuils Multilaque Black de Pierre Augustin Rose
La chaise Opposite de Six N. Five Objects
TON REPÈRE ?
« Ma maison en Bretagne. Un temple de souvenirs à chérir et à créer. »
© Adeline Mai pour Vogue
© Adeline Mai pour Vogue
UN MANTRA ?
« “Créer, c’est vivre deux fois” disait Albert Camus. C’est vibrer, aimer, apprendre. Cette phrase représente bien le besoin d’être ouvert, attentif, curieux, passionné. De se nourrir de ce qui nous touche, nous émeut, nous bouscule, nous inspire, nous fascine pour l’exprimer, le partager. »
UN LIVRE ?
« Réinventer l’amour » : après avoir dévoré « Sorcières », j’ai pris mon temps pour déguster le très réussi et très fort dernier essai de Mona Chollet. Toujours avec justesse, intelligence et finesse, elle décortique l’amour et les relations sous l’influence du conditionnement social, à travers la culture, l’Histoire, les représentations... Elle accompagne ses recherches d’exemples parlants, tout en laissant la place au lecteur de se faire son propre avis en nuançant le sien. Avec une sincérité touchante, elle livre sa propre histoire avec intimité et ne s’empêche pas d’exposer ses propres contradictions, entre convictions engagées et réalité du quotidien... Alors, avec nuance encore, elle donne
quelques clés pour comprendre, écouter, voir, aider, changer. Et c’est, pour qui le souhaite, assez salvateur. »
© Margaux de Fouchier
TES ADRESSES GOURMANDES PARISIENNES ?
« Le restaurant rasta vegan Jah Jah by The Tricycle : une explosion de saveurs servie dans une joyeuse ambiance pour mettre du soleil dans sa journée ! Dans un autre style Yard pour la passion des producteurs, les produits bio et respectueux de l’environnement, les vins naturels et sans intrant... Et enfin Caché Paris, où chaque saveur a sa juste place pour éveiller les papilles avec harmonie et générosité, et où le lieu émerveille chaque fois qu’on y va. »
Restaurant Yard
Restaurant Caché Paris
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